La meilleure façon de permettre à la créativité de s’exprimer est de lui faire une place dans notre routine quotidienne si l’on veut en retirer tous les fruits. L’équipe des Produits numériques de CBC à Toronto l’a bien compris et encourage ses membres à consacrer 20 % de leur temps à réfléchir à des idées innovantes et originales. La manière dont ces employés ont choisi d’utiliser ce 20 % a donné lieu à une démonstration exceptionnelle de leur créativité au cours d’une initiative appelée Sprint d’innovation!
L’origine du projet
« Une de nos équipes utilisait ce 20 % en blocs de temps. Elle accumulait ces périodes de temps pour faire ensuite un sprint de deux semaines au cours duquel elle explorait des idées et des technologies innovantes. Je me suis dit que ça serait génial d’appliquer cette façon de faire à tout le service », mentionne Lauris Apse, premier directeur, Développement numérique, Production des médias, Exploitation numérique, Services anglais.
Tous les employés du service (y compris des collègues d’autres groupes) ont réservé deux semaines dans leur agenda en avril 2018 pour participer à cette expérience. Ils ont ainsi eu l’occasion de se pencher sur des idées pouvant nous aider à mieux rejoindre nos auditoires actuels ou d’en attirer des nouveaux, ou à trouver des solutions originales à divers problèmes.
Les projets
En tout, 27 idées ont été proposées. Lauris fait remarquer que les gens ont « voté avec leurs pieds », s’inscrivant pour participer aux idées qui leur semblaient les plus prometteuses. Les équipes qui avaient fait les meilleures présentations se sont donc retrouvées avec le plus grand nombre de personnes voulant y participer.
Emma Scratch, gestionnaire de projet au sein du service, et son équipe ont travaillé sur un jeu appelé Gary’s Great Escape et mettant vedette le sympathique personnage Gary the Unicorn de CBC Kids.
« L’objectif était de produire un jeu vidéo à commande vocale. Amazon a commercialisé un appareil appelé Echo Spot qui est commandé par la voix. Nous nous sommes dit que ça serait cool si nous pouvions concevoir un jeu vidéo pour cet appareil afin que les enfants puissent voir le jeu, mais aussi le contrôler et interagir par commande vocale. Bâtir une application de cette ampleur dans un sprint de deux semaines était une grosse commande. On s’est donc dit qu’on la développerait uniquement sur papier […]. Après avoir formé l’équipe, deux développeurs ont analysé les exigences techniques et jugé que ça ne serait pas si compliqué à faire. Tout ce que ça demandait, c’était une bonne planification. »

Emma Scratch présentant le projet de son équipe.
Bien entendu, ce ne sont pas tous les projets qui ont été réalisés. Il y en a toutefois un qui en bonne voie de se concrétiser et c’est un outil qui permet aux journalistes de collaborer sur des reportages à l’aide de Google Docs.
Le résultat
Lauris Apse a été impressionné par le degré de collaboration des participants qui n’avaient pas l’habitude de travailler ensemble, et aussi par le fait que les gestionnaires de toute l’organisation ont laissé leurs employés participer à cette initiative. Le fait que les employés des Nouvelles, de la Recherche sur l’auditoire et des autres services aient pu participer au Sprint d’innovation pendant deux semaines démontre le niveau de collaboration requis dans une organisation de notre taille pour qu’un tel projet prenne forme.
Avec le recul, Emma Scratch ajoute : « J’aime cette initiative. J’ai travaillé avec des personnes avec qui je ne travaille pas habituellement. Notre équipe était très diversifiée et nous avons mis en commun nos connaissances et expériences respectives. C’était intéressant d’essayer de produire quelque chose de tangible dans un si court laps de temps. J’ai été étonnée par ce que nous avons accompli et appris. »
« C’est fantastique que l’organisation nous ait donné la permission de faire ça. Ça démontre que nos dirigeants comprennent réellement que pour innover, on doit donner aux gens le pouvoir d’agir et leur faire confiance, que c’est un investissement et que ce ne sont pas toutes les idées qui vont finir par se concrétiser. Ça montre véritablement à quel point nos dirigeants sont prêts à ce que nous passions de diffuseur public à entreprise médiatique publique », conclut Lauris Apse.