On peut établir une marque dans le marché local et tisser des liens avec la collectivité de bien des façons. Le 12 octobre, l’équipe de l’émission matinale de CBC London, London Morning, a choisi de prendre l’autobus!
Nous avons discuté avec la réalisatrice Amanda Margison de cette idée innovante de prendre la route avec son équipe.
Le 12 octobre, vous avez diffusé London Morning depuis un autobus. Comment vous est venue cette idée?
L’été dernier, quand nous avons commencé à préparer le lancement de notre saison d’automne, les élections municipales étaient à nos portes. Comme vous le savez, notre station est ouverte depuis un peu plus d’un an seulement, et nous nous apprêtions à couvrir nos premières élections municipales. Nous voulions nous démarquer et proposer quelque chose d’innovant pour dire à notre communauté qu’à CBC, nous faisons les choses différemment, et aussi exploiter le plein potentiel du volet numérique de notre station afin de montrer que nous ne sommes pas seulement à la radio, mais aussi sur Facebook et Twitter. Nous savions que le service d’autobus express allait être l’enjeu par excellence pour London, alors nous nous sommes dit « prenons donc la route tous ensemble », et c’est comme ça que nous avons pensé à l’autobus. Nous sommes une jeune équipe, et nous voulons repousser les limites et tenter une nouvelle approche. Alors voilà : ça s’est passé vendredi dernier!
Ça n’a pas dû être évident sur le plan logistique, non?
Nous sommes revenus aux sources et avons sorti notre bon vieux tableau blanc. Nous connaissions tous très bien l’horaire du 90 express. Nous voulions que nos invités montent dans l’autobus à différents arrêts pour que tout le monde vive une expérience authentique. Nous avons dû réfléchir à notre temps d’antenne et au chronométrage à rebours de l’émission, et nous avons même envoyé des courriels de menaces à nos invités pour les sommer d’être à l’heure! Mais bon, nous avions quand même une voiture qui suivait l’autobus au cas où un invité nous manquerait.
Nous avons fait la plus grande partie de l’émission en direct, mis à part quelques segments préenregistrés. Nous voulions être sûrs d’avoir une certaine marge de manœuvre. Nous avons réalisé cette émission comme nous le faisons dans les petits marchés : avec seulement cinq personnes plutôt qu’avec une grosse équipe comme dans les grandes stations. Nous avions une personne en studio, une personne au volant de la voiture ainsi que notre animatrice, Julianne, un réalisateur associé pour tout le volet technique, et moi-même à bord de l’autobus. Nous nous sommes partagé la responsabilité des médias sociaux. Dans la semaine juste avant l’émission, nous avions un reporter sur le terrain pour recueillir de l’information afin de réaliser des segments assemblés, dont un avec des usagers sur le savoir-vivre en autobus, et aussi pour connaître l’opinion des habitants de London sur le réseau d’autobus et l’expansion du service express. Pour le jour J, nous avions préparé de la musique à faire jouer pendant l’émission, y compris la chanson Magic Bus!
Les gens ne sont pas très loquaces le matin et se demandaient ce que nous faisions là, mais ils ont bien aimé nos cadeaux promotionnels.
Vous l’avez déjà dit : vous êtes une jeune station. Les responsables à la Ville et à la London Transit Commission ne vous connaissent probablement pas aussi bien que d’autres médias qui sont dans le portrait depuis longtemps. Comment ont-ils réagi quand vous leur avez présenté ce projet?
La LTC nous a répondu « Hmm. C’est une idée intéressante. Nous allons vous revenir là-dessus. » Et ils ont embarqué. Le jour de l’enregistrement, ils semblaient plus nerveux que nous! Ils n’avaient jamais vu ça, deux heures et demie de radio en direct à bord d’un autobus, mais ils ont constaté qu’on était bien préparés et ils ont été impressionnés par la facilité avec laquelle nous avons réussi notre coup.
Enregistrer une émission comme ça, ce n’est pas comme le faire dans un café, où les gens peuvent simplement se présenter sur place. En fait, nous avons sollicité les commentaires des usagers. Nous avons entre autres fait un segment avec la directrice générale de la LTC, qui répondait aux questions des auditeurs, et nous avons eu un débat animé avec des citoyens pour ou contre le service d’autobus express. Ça a très bien marché, et en tant que jeune station qui tente d’établir sa marque, nous voulons que les gens téléchargent notre application et nous écoutent dans l’autobus. Dans les jours précédant l’émission, nous avons demandé aux auditeurs de nous envoyer des photos d’eux en train d’écouter London Morning dans l’autobus pour recevoir en guise de remerciement un chargeur de téléphone aux couleurs de CBC. Beaucoup de monde a répondu à l’appel, et c’était une façon vraiment amusante de faire connaître notre marque.
Vous avez commencé à établir votre marque avec un projet original, tout en abordant un important enjeu local… vous avez accompli beaucoup avec cette initiative!
Oui, nous avons montré aux gens que nous sommes plus qu’une émission de radio : nous sommes une excellente émission de radio, et nous sommes sur toutes les plateformes que les gens aiment. Avec cette initiative, nous voulions tendre la main aux citoyens, mais aussi donner le ton à la conversation avec la communauté. Nous avons reçu beaucoup de commentaires dans les jours qui ont suivi la diffusion.
Ce dont je suis le plus fière, c’est que ce projet a resserré les liens au sein de la jeune équipe de CBC London. À notre retour à la station, nous étions vraiment heureux d’être sortis des sentiers battus, et toute la salle des nouvelles a été d’un grand soutien. Nous sommes très fiers!